samedi 4 octobre 2014

Clos de Mont-July

Histoire de la propriété du Clos de Mont-July

Philippe Protat est fils d’un propriétaire-récoltant de Chasselas, il épouse Françoise Genoux issue elle aussi d’une famille de vignerons de St Clément-les-Macon. Philippe Protat est négociant en vins. En 1877, ils font l’acquisition du buffet de la gare de Bourg en Bresse, une opportunité pour le couple, ce sont les débuts du chemin de fer et Françoise voit déjà le potentiel d’exploitation de cette concession. De dures années de labeur donnent au couple une aisance qui va leur permettre de s’offrir une propriété viticicole, le rêve de ces deux enfants nés dans le milieu de la vigne.


La propriété du Mont July entre donc dans la famille en 1895. Elle est achetée par Philippe à un cousin éloigné du nom de Marie-Jérôme Ponthus. A l’époque la propriété comporte : une grande maison d’habitation, une écurie, une remise, de grandes caves, un tinailler* avec un pressoir à roue et six cuves et 3 hectares et demi de vignes en friche à la suite au développement du phylloxera entre 1870 et 1880.

Le couple s’attaque avec énergie à la reconstitution de ce vignoble. En 1898 tout est replanté moitié en plants du pays (mettie, chintuau, gouan, mornant…) moitié en greffes et porte-greffes issus de la région de Pouilly-Fuissé. Deux hectares sont rachetés au fil des années.

Début XXe la propriété produit un vin de qualité, chardonnays et aligotés s’étant bien acclimatés sur les coteaux du Revermont. Le buffet de la gare permet à Françoise Protat d’écouler une partie de sa production de vin et de nombreux colis contenant bouteilles, volailles, grenouilles et produits locaux sont expédiés vers la capitale.
Philippe Protat meurt en 1905, Françoise Protat poursuivra seule l’exploitation jusqu’à sa mort en 1912.

Des trois filles Protat, seule Marie-Antoinette, épouse Léchères s’en occupe. 
La Première guerre mondiale réquisitionne la main d’œuvre et lui ravit son époux le colonel Léchères qui meurt à Verdun en 1916. C’est désormais, seule que Marie-Antoinette reprend tant bien que mal le flambeau et poursuit l’exploitation du vignoble jusqu’aux années 50. A sa mort en 1952, le vignoble périclite, bois et prés reconquièrent le territoire.
Ses deux fils le Général Léchères et le capitaine Philippe Léchères décident de garder cette maison de famille. Le Général retenu à Paris pas de hautes fonctions laisse la maison à son frère Philippe qui l'occupera vers les dix dernières années de sa vie soit jusqu'en 1986.

En 1994, Antoine et Marie Lefébure reprennent la maison et la réhabilitent. De lourds travaux sont entrepris pour lui donner le confort actuel.

En 2011, lors des journées du patrimoine de Ceyzériat, la maison est ouverte aux habitants du village et on y fait théâtre et musique. Cette séquence est consultable sur Youtube.


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