Histoire de la
propriété du Clos de Mont-July
Philippe Protat est fils d’un propriétaire-récoltant de
Chasselas, il épouse Françoise Genoux issue elle aussi d’une famille de
vignerons de St Clément-les-Macon. Philippe
Protat est négociant en vins. En 1877, ils font l’acquisition du buffet de
la gare de Bourg en Bresse, une opportunité pour le couple, ce sont les débuts
du chemin de fer et Françoise voit déjà le potentiel d’exploitation de cette
concession. De dures années de labeur donnent au couple une aisance qui va leur
permettre de s’offrir une propriété
viticicole, le rêve de ces deux enfants nés dans le milieu de la vigne.
La propriété du Mont
July entre donc dans la famille en 1895.
Elle est achetée par Philippe à un cousin éloigné du nom de Marie-Jérôme
Ponthus. A l’époque la propriété comporte : une grande maison
d’habitation, une écurie, une remise, de grandes caves, un tinailler* avec un
pressoir à roue et six cuves et 3 hectares et demi de vignes en friche à la
suite au développement du phylloxera entre 1870 et 1880.
Le couple s’attaque avec énergie à la reconstitution de ce
vignoble. En 1898 tout est replanté moitié en plants du pays (mettie, chintuau,
gouan, mornant…) moitié en greffes et porte-greffes issus de la région de
Pouilly-Fuissé. Deux hectares sont rachetés au fil des années.
Début XXe la propriété produit un vin de qualité, chardonnays
et aligotés s’étant bien acclimatés sur les coteaux du Revermont. Le buffet de
la gare permet à Françoise Protat d’écouler une partie de sa production de vin
et de nombreux colis contenant bouteilles, volailles, grenouilles et produits
locaux sont expédiés vers la capitale.
Philippe Protat meurt en 1905, Françoise Protat poursuivra
seule l’exploitation jusqu’à sa mort en 1912.
Des trois filles Protat, seule Marie-Antoinette, épouse
Léchères s’en occupe.
La Première guerre mondiale réquisitionne la main d’œuvre et lui ravit son époux le colonel Léchères qui meurt à Verdun en 1916. C’est désormais, seule que Marie-Antoinette reprend tant bien que mal le flambeau et poursuit l’exploitation du vignoble jusqu’aux années 50. A sa mort en 1952, le vignoble périclite, bois et prés reconquièrent le territoire.
Ses deux fils le Général Léchères et le capitaine Philippe Léchères décident de garder cette maison de famille. Le Général retenu à Paris pas de hautes fonctions laisse la maison à son frère Philippe qui l'occupera vers les dix dernières années de sa vie soit jusqu'en 1986.
La Première guerre mondiale réquisitionne la main d’œuvre et lui ravit son époux le colonel Léchères qui meurt à Verdun en 1916. C’est désormais, seule que Marie-Antoinette reprend tant bien que mal le flambeau et poursuit l’exploitation du vignoble jusqu’aux années 50. A sa mort en 1952, le vignoble périclite, bois et prés reconquièrent le territoire.
Ses deux fils le Général Léchères et le capitaine Philippe Léchères décident de garder cette maison de famille. Le Général retenu à Paris pas de hautes fonctions laisse la maison à son frère Philippe qui l'occupera vers les dix dernières années de sa vie soit jusqu'en 1986.
En 1994, Antoine et Marie Lefébure reprennent la maison et la réhabilitent. De lourds travaux sont entrepris pour lui donner le confort actuel.
En 2011, lors des journées du patrimoine de Ceyzériat, la maison est ouverte aux habitants du village et on y fait théâtre et musique. Cette séquence est consultable sur Youtube.
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