samedi 4 octobre 2014

André Rive - héros de 14-18


André Rive est né à Belley en 1876. Doté d’une nature vive, généreuse, ardente, pas toujours facile à gouverner, ayant le sens aigu du juste et de l’injuste, il fit de brillantes études et sortit de l’école Saint-Cyr pour devenir officier de cavalerie.
Très attaché à sa région, au fond des tranchées il pensait aux coteaux de MontJuly où il aimait tant se retrouver dans la maison de ses parents. Avec courage il demanda en 1915 à passer de la cavalerie à l’infanterie, aux postes les plus exposés où beaucoup de ses soldats, qui l’appréciaient comme chef, le suivirent.
C’est avec un mélange d’autorité ferme et de bienveillance presque paternelle qu’il emmena ses hommes au combat : poignant échange de sentiments entre le chef et le soldat qui crée la force morale de l’armée. Animé d’une foi profonde dont il ne rougissait pas, il écrivait à sa mère en 1915 : « Priez Dieu pour que moi aussi j’aie la force, le courage énorme qu’il faut pour conduire des hommes quand on les mène à la mort. Quelle responsabilité envers ces hommes, envers la patrie. »
Le Capitaine André Rive est mort en entrainant sa compagnie pour prendre d’assaut les positions que les Allemands occupaient en face de Ville-sur-Touche. Ses hommes mirent 3 semaines à le retrouver après son décès, au péril de leur vie car il était tombé à deux pas des tranchées allemandes. Il gisait, le sourire aux lèvres, son chapelet entre les mains, à ses pieds un petit drapeau que réclamèrent ses soldats.

En 1920, la croix de la Légion d’honneur fut attribuée à la mémoire du Capitaine André Rive cité, pour la 2ème fois à l’ordre de l’armée dans les termes suivants : « Officier de caractère magnifique, passé sur sa demande dans l’infanterie. A été tué en entrainant sa compagnie à l’assaut en avant de Massiges le 23 septembre 1915. »

Le monument aux morts de Ceyzériat porte son souvenir.

Article réalisé par Michèle Brun sa petite nièce à partir des archives familiales.

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