lundi 14 novembre 2016

La maison Chapon


Pierre Chapon* est un bourgeois, marchand à  Bourg-en-Bresse qui lègue par testament à l’hôpital  de Bourg de coquettes sommes et des terres  pour subvenir aux besoins des pauvres. Dans ce legs, on trouve une maison non achevée  à Ceyzériat. 
Il est convenu qu’il faut poursuivre l’érection de cette maison « pour le repos de l’âme de feu noble Pierre Chapon » qui donna à « Cezeria vignes » (Comme l’indique l’Inscription apposée sur l’hôpital en 1533).
Cette maison érigée en 1528  portait alors le nom de Mas de Bagé. 

Elle est bien caractéristique des maisons de la Renaissance : construction en pierres avec  sa tour et ses fenêtres à meneau. Le beffroi qui la dominait fut abattu en 1794. 
Elle servait autrefois de maison de retraite pour les sœurs séculières de l’hôpital de Bourg-en-Bresse.
Elle a été restaurée il y a une quarantaine d'années.


Le vignoble qui l'entourait était un des plus importants de Ceyzériat et sera le dernier à être démembré.

On peut la voir à la Grande Fontaine en empruntant le chemin à gauche du lavoir. Elle est située sur la gauche avant le virage. 

*peut aussi s'écrire Chappon selon les sources.

dimanche 6 novembre 2016

Le vignoble du Mont-July

Le vignoble sur les côteaux du Revermont près du chemin des côtes à la fin de l'automne. Les vendanges sont déjà faites.
Cette parcelle de vigne, vestige du passé viticole du Mont-July est exploitée par Céline Ronger. Nous sommes dans l'appellation Vins du Bugey.
Encourageons Céline qui permet à notre commune de conserver son identité.

samedi 27 février 2016

La place du Mont-July en 1933

Voici un tableau qui représente la place du Mont-July en 1933.
Cette oeuvre est signée de Jean Rive, le père des demoiselles Rive qui occupent encore la maison à la tourelle. Descendantes d'André Rive qui s'est illustré pendant la 1ère guerre mondiale.
La croix est toujours présente. Le bassin est en eau (ce qui est rarement le cas de nos jours). Les maisons de part et d'autre du chemin existent toujours.

vendredi 26 février 2016

Maurice Pézard - archéologue

Maurice Pézard nait à Reims en 1876. Orphelin à 12 ans il arrive à Bourg en Bresse dans la famille de sa mère, dans ce milieu cultivé il développe son goût pour le beau. Il étudie l’archéologie et dès 1900 suit des cours d’épigraphie orientale. En 1903 il est diplômé en phénicien et assyrien. Il étudie la philologie classique et notamment l’hébreu. En 1909, il est appelé à collaborer à la délégation scientifique en Perse pour le musée du Louvre pendant 3 années il fouille à Suse et publie un mémoire sur ses trouvailles. Après la guerre, il s’intéresse à l’Orient médiéval  et publie un ouvrage magistral : La céramique archaïque de l’Islam et ses origines. En 1919 il est nommé attaché au Musée du Louvre.
En 1921, il est désigné pour prendre la direction de la recherche et de l’exploitation du site de Kadesch en Syrie. Il mettra à jour la stèle de Seti Ie et le tombeau de Tell Nebi Mend, une mine archéologique de premier ordre.
Une laryngite mal soignée le contraint à se retirer dans la petite maison familiale du Mont-July, il y meurt le 6 octobre 1923.

Le Louvre a gravé le nom de Pézard sur la plaque de marbre des pionniers et des martyrs de la science.

Remerciements à François Dupré, son descendant, pour nous avoir fourni ces informations.

mercredi 10 février 2016

Hubert Rollin - héros de 14-18


Hubert Rollin est né à Ceyzériat en 1893, il était le fils aîné de mes arrière grands-parents Louis et Fernande Rollin.
Après des études secondaires au lycée de Bourg, il se destinait à une carrière de notaire suivant en cela son père et son grand-père.
Il a été mobilisé en août 1914 au 99e régiment d’infanterie. Comme tous les hommes de son régiment, il pensait aller à Belfort puis marcher victorieusement sur Berlin. Le 18 août 1914, il est arrivé au village de Blancherupt (Bas Rhin) ; le 19 août après être passé par le village de Wildersbach, la compagnie a monté la montagne nommée « le champ du feu ». Une contre-attaque allemande a contraint la compagnie à battre en retraite et c’est le 20 août 1914 que mon grand oncle Hubert Rollin est mort sous le feu des obus à balles Scrapnel sur la commune de Bellefosse.
Mes arrière grands-parents ont attendu leur enfant jusqu’en 1920, ils n’ont jamais retrouvé son corps. Ma grand-mère m’a raconté qu’un homme avait usurpé son identité afin de bénéficier d'une permission. L’attente, l’espoir, le désespoir et une profonde détresse ont accablé ses parents durant 6 ans.
Le choc traumatique et les répercussions psychologiques sur les membres de ma famille ont certainement contribué à façonner l’histoire familiale.

Sophie Rollin-Bousquet

Le monument aux morts de Ceyzériat porte son souvenir.

NDLR : La rue du Docteur Camille Rollin porte le nom du père de Sophie Rollin-Bousquet.

La famille Rollin a occupé la maison de la tour de Challes jusqu’en 2003.